Dans les montagnes du Nord, magnifiques entre toutes,
le mont Tremblant règne avec majesté.
Depuis le noble et vaste flanc de cette montagne,
enfoui sous des pins millénaires jamais touchés,
et drapé par le brouillard et les nuages,
le Manitou-Ewitchi domine la vie primitive.
Il demeure constamment aux aguets, et si de mauvais esprits enfreignent les lois sacrées de la nature,
il fera trembler toute l’énorme chaîne de montagnes.
Celui qui défie ces lois
doit affronter la tempête qui dévaste son chemin,
les pruches géantes qui s’abattent sur lui, la grêle,
le tonnerre et les éclairs qui déchirent les cieux
et les torrents déchaînés qui le poursuivent
en un déferlement d’énormes pierres,
pendant que le précipice outragé le châtie sévèrement.
S’il sillonne un cours d’eau, il verra soudainement
un immense nuage lumineux, brillant comme l’argent,
survoler rapidement le lac,
faire bouillonner les vagues, l’air et le ciel
et engloutir sa nacelle dans les flots de l’éternité.
Mais, celui qui connaît les lois et les respecte
aspire le parfum du baumier,
s’abreuve aux sources limpides, glacées et festonnées de mousse,
s’enivre de l’air pur de l’aurore,
célèbre la splendeur des étendues illimitées,
se réjouit du chant d’innombrables oiseaux à l’aube,
voyage sur les eaux magiques des lacs scintillants
et vole au-delà du faîte brumeux de la montagne :
il habite la terre du Manitou.
Le Conseil des Manitous a édicté
les lois sacrées de la nature :
Ne tue point, sauf pour te défendre ou par nécessité :
tous les êtres vivants sont tes frères.
Aime la plus humble des plantes.
Respecte les arbres, dignes de vénération.
Rends grâce au Manitou de ses bienfaits.
Ne viole jamais les sanctuaires de paix.
Sois le gardien de feu, élément bénéfique mais impétueux.
Ainsi le plus doux des Indiens craint depuis lors
la montagne Tremblante,
et la vénère en murmurant la légende de Manitou-Ewitchi,
et la montagne tremble toujours quand des êtres insouciants
ne respectent pas les lois du Manitou.
Et les enfants d’Ewitchi vivent selon sa volonté
en attendant le jour de leur trépas.
Un poème de Sir William Edmond Logan, 1859.
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