Mars 1978

« Réfléchir » veut dire littéralement recourber, de flexus qui a donné flexibilis : flexible. Qui ne se vante pas de « réfléchir » d’autant plus que cette « géométrie » semble être l’exercice de l’intelligence ! Hélas, qui se veut assez flexible pour épouser toutes les circonvolutions possibles de la pensée totale des opinions humaines dans le Capital et la diversité des concepts ? La diversité de vue est à la fois une mine de richesse et un engin de destruction, de mort. L’homme, tel qu’il est aujourd’hui, fait de la diversité non pas un travail d’assemblage, mais sa propre division. C’est pourquoi, quoiqu’il prétende, il ne comprend plus rien et n’organise que le désordre. Il est confondu et perdu, malgré le foisonnement d’émergences scientifiques, de phénomènes intelligents mais inclassables, de thèses séduisantes mais contradictoires, de signes divers excitants mais aberrants...

L’homme pensant réfléchit, mais sa flexibilité ne va pas jusqu’à la souplesse intellectuelle totale, jusqu’à cette pureté qu’est l’honnêteté d’obtenir l’Esprit de synthèse et donc : la Révélation.

La « partisânerie » bornée de conditionnements plus ou moins conscients des observateurs de toutes disciplines ou d’opinions, dresse des cloisons étanches à la lumière du Savoir.

Mes propos répondent à l’inquiétude de mon ami Pierre DELVAL m’écrivant récemment :

« Je crois que l’avenir de l’humanité ne dépend que des actes de chacun. Mais je crains, personnellement, que « le règne de la quantité » n’amène que solution de facilité et de gâchis. Comment donc, maintenant, renverser la vapeur et faire un « retour aux sources » ? Le problème OVNI, comme nous le savons à quelques-uns, ne représente qu’une toute petite partie de l’iceberg qui devrait amener à la réflexion ceux qui cherchent vraiment à s’abreuver à ces sources de Vérité … »

Amère réflexion sur l’agitation stérile de la pensée humaine qui déblatère en négligeant les fondements philosophiques de la Vie, géographiés depuis toujours sur notre « iceberg », vaisseau cosmique qu’est notre Terre, dont les prolongements sont métaphysiques. Toujours ce qui émerge annonce l’invisible. Notre vaisseau terrien est une partie vivante d’une autre démesure, cosmique, universelle, interdimensionnelle, suscitée, pulsée, administrée par une imprégnation intelligente et créatrice que les scientifiques résolument honnêtes et convaincus appellent : ESPRIT.

La démarche de l’homme est de déchiffrer, à sa mesure, cette dé-mesure. Il en a tous les moyens, les symboles et la science pour conclure en réflexion à une humilité admirative, commencement de Sagesse. Je dis bien « déchiffrer » dans le sens d’un décodage de signes variés, y compris symboliques, car jamais de prime abord ne s’offre à l’homme l’Evidence. Elle n’apparaît, grandissante, qu’à la mesure où l’humain fait « co-Naissance », c’est-à-dire fait naître son être avec ses valeurs intrinsèques, ses vertus, dans le cours de sa quête. Sinon, il ne découvre plus que du précaire sur lequel il s’acharne et s’aveugle.

Quitte à choquer les esprits exclusivement scientifiques, observateurs du phénomène OVNI, j’affirme que la seule raison d’être de celui-ci n’a pour but que de susciter la QUALITE humaine.

On parle assez de « qualité de vie », quelle dérision ! La vie ne sera qu’en mesure de la qualité de l’homme, et non point de quelques uns. C’est pourquoi les Signes de notre Temps, s’ils sont d’émerveillements, sont tout aussi terribles, car la masse humaine se veut irresponsable, sinon contestataire et n’admet pas que sa qualité individuelle soit critiquée, à plus forte raison ses croyances et opinions. Seulement, c’est la Terre-Matière qui critique et rejette son rejeton bâtard, car sans reconnaissance consciente et « paternité » céleste. C’est le ciel qui critique, car il refuse que son espace soit pollué de bombes et de fous conquérants, parce que son antique Semence a souillé sa Terre-Mère, la mal-aimée qui a couvé un monstre.

L’humanité est un Fils indigne, indigne de recevoir la main tendue du Ciel. Mais sa terrible liberté sera respectée : clause originelle de son auto-génération, de sa « genèse », ingénieuse, car ses gènes sont extra-terrestres, géné...reusement dis-séminés et dissimulés en des « corps » à apparence mortelle.

Duplicité des apparences minutieusement élaborées pour feinter la « matière pensante » en l’humain qui ne veut de lui-même susciter de sa propre matière-matrice, ressusciter une « matière » sublime et imprégnée d’Esprit, de cet Esprit Universel, Source Pensante et Créatrice d’où toute forme de vie émane.

Le phénomène OVNI reflète le symbole de l’humain lui-même dans le moment terrestre de son ingrate adolescence turbulente et à la fois dans celui de son avenir céleste. L’homme est vraiment le seul Objet Volant Non Identifié par lui-même, jeté dans l’espace sans qu’il sache d’où il vient, pourquoi il est et où il va ; ignorant de sa Source, de sa cause et de sa finalité. Mais aussi volontaire ignorant d’une rationnelle Entité universelle organisatrice, il va de soi qu’il ne peut lui-même concevoir son « id-entité ».

Il ne s’est pas encore « NOMME », malgré le Verbe incarné en lui, par rapport à l’Espace-Temps, ni à l’Esprit-Matière, cette Matrice complexe qui le fait naître de chair et tente de le faire naître d’Esprit, parce qu’il a des yeux et ne voit point, des oreilles et n’entend point...

Alors qu’ON lui fait des « signes » du Ciel, ou par des instruments médiums, étonnés eux-mêmes de leurs « pouvoirs », que l’esprit joue avec toute la matière, que la pensée est donnée à l’homme pour modeler cette matière, la cultiver et l’enrichir, qu’elle soit de terre ou de chair, de métal ou d’énergie.

Sans contact, un métal se tord, un corps se brise, regardé par un homme. Et pourtant, se regardant, l’homme ne désire pas changer la structure de son être, alors qu’il en a tous les pouvoirs magiques ! Exercice essentiel de sa re-Génération en cette Matrice de la quatrième dimension. Hypnotisé, un homme perd sa conscience et en reçoit une autre. Mais l’homme dit « éveillé » ne désire pas changer celle, fabriquée, qui le possède, mais qui n’est encore faite que d’instincts, d’impulsions, y compris les croyances infantiles, politiques, intellectuelles, religieuses, toutes dogmatisées de clichés et devenues subjuguantes. Elles font de « l’humain » des robots mal programmés, incapables de se libérer vers un « état d’esprit » créatif et lucide élaborant sa véritable destination et destinée.

Si, de son fantastique futur, l’Homme pouvait faire un « face-à-face » avec son triste état d’aujourd’hui, conjuguant en une vision synthétique ce « futur antérieur », il ne se verrait autrement que sous l’image d’un bipède Objet ballotté d’inconnaissances têtues dans l’espace : objet volant non identifié, errant, sans « pesanteur », sans densité dynamique personnelle, parce que : sans Esprit, sans cette essence même de l’Univers vivant.

Paradoxe ! N’ont de poids tangible pour lui que ses appétits « matérialistes », ne distinguant l’indivisible dualité (indivi-dualité) : MATIERE-ESPRIT. La matière n’étant autre chose que la partie visible de la Matrice de formation et d’in-FORMATION de l’Esprit en la matière pensante qu’est la semence humaine terrestre. Homme coupé de sa Source, « sous-coupe volante » descendue du ciel, inspiré misérablement par ce dessous de tasse à café parce qu’incapable d’imaginer qu’elles sont des « auréoles » (couronnes d’or) que le ciel lui offrait d’acquérir pour dépasser les étoiles (le verbe « être » vient de « étoile ») et sa Terre dans une luminique énergie intérieure de véritable Envol.

Mais quand l’humain infantilise les dieux ou la Divinité, ou quand il ose placer son admiration dans les hasards d’une matière aveugle, alors les « démons » et les phantasmes apparaissent, plus réels ceux-là, images et REFLETS mêmes des esprits puérils, incohérents ou incapables. Et la science aujourd’hui est troublée de ces bizarreries inconvenantes, et l’Eglise voit plus de diabolisme que de grâces célestes, et la Société voit plus de terrorisme et de mercantilisme que d’élans charitables... Reflets réels de consciences perfides ou veules.

Et les sciences parallèles, alléchées de phénomènes, se voient obligées d’emprunter la voie de l’Occulte, de cet Occultisme ténébreux pour aller vers une clarté, mais avec quels aléas, illusions et retard. La tentation est grande car, malgré leurs aberrances, les phénomènes sont bien tangibles. Le « pouvoir » est un dieu noir, seul le pouvoir du Cœur est le critère des Elus. Ce n’est pas par hasard que ces pouvoirs bizarres et phénomènes étranges sont appelés « para-normaux ». Ce qui, en vérité, signifie « contre le normal », contraire au normal. Pourtant il faut à l’homme, selon ses choix et son état, les signes qu’il y a autre chose, que l’invisible a plus de mystères que son regard ne peut voir.

Il n’y a pas de hasard, mais l’homme suscite, attire les « hasards » qu’il mérite selon le processus que son état d’être doit éprouver. Tous les chemins mènent à la Rome céleste, mais il n’en est qu’Un seul qui évite les démarches « indéfinies » et tortueuses. La « transmission des pouvoirs » est faite à l’homme ailleurs que sur la Terre et exclusivement aux mérites du cœur.

L’Humanité est « gardée », « re-gardée », voir sauvegardée. C’est pourquoi tout phénomène, de quelque qualité que ce soit, force l’humain à... Réfléchir autrement que dans ses sclérosantes habitudes. En effet, tout phénomène est un « Reflet » d’autre chose, visible ou invisible. Mais faut-il penser qu’un reflet est reçu selon son propre « réflexe » conditionné ! Le Monde se mire en nous tel que nous avons élaboré notre « psyché ». Plus exactement il se reflète tel que nous voulons le recevoir, tel que nous avons formé ou déformé notre miroir. Si bien que l’homme reçoit des « Messages » d’ailleurs (ou de sa propre Terre), que non seulement il ne sait « lire », mais qu’il déforme totalement. Cela n’empêche pas qu’un Autre Monde que le nôtre, mais dans lequel nous sommes inclus, détienne sa propre Réalité, absolue, déterminée et sensibilisatrice du nôtre.

Dieu n’est vénéré, deviné, qu’à travers des « masques ». Un phénomène aussi. Sans doute, scientifiquement, faut-il être en « état de grâce » ! C’est-à-dire d’abord vide de préjugés, mais aux aguets, non seulement de tous les éléments possibles du Penser et du Savoir humains, mais des possibilités réflectives, je veux dire : inversées. Tout reflet, ou réflexion, a pour clé « un sens inversé », forcément !... Que ceux qui ont des oreilles entendent et révisent leur « optique ». Nous possédons des lois clefs, servons-nous en pour en renverser d’autres qui ne sont que provisoires.

Pour en revenir à la réalité du phénomène OVNI, il faut le considérer comme l’innovation d’une pensée naissante, dirais-je, naissance « IN OV » : dans l’œuf. Nous sommes « pro-voqués » à penser autrement, en plusieurs dimensions de l’Espace-Temps, de la Matière et de l’Esprit, de la Vie et de la Mort. Tout est lié, mais pour l’homme : tout est à relier, c’est sa « religion ». Le ciel nous offre cette nouvelle Religion du « Verse-Eau », c'est-à-dire de l’Esprit dans la Matière. En images et en réalités, les « dieux » et les « démons » sont lâchés, précipitant l’Exercice sélectif de l’Intelligence terrestre. C’est un grand Jeu, il y a des pièges comme dans tout jeu. Qui veut des phantasmes en aura et s’éliminera d’une évolution « Universitaire » de l’Univers. Qui veut des pouvoirs, en aura, mais risquera de perdre la « Faculté », l’école naturelle de la générosité humaine, discrète et humble des cœurs simples. Qui veut la Science, en recevra jusqu’à ne plus comprendre les caprices infinis et inattendus de lois si « démontrées », classiques et absolues. Qui veut du mysticisme, en sera imprégné, jusqu’à en devenir drogué.

Si la lettre tue comme dit l’Evangile, c’est que toute apparence ou démarche tue la finalité humaine : « Si l’Esprit ne la vivifie ! » La boîte à Pandore s’est ouverte, du rêve et de la réalité se mêlent afin que l’homme, dérouté de ses prétentions, vaincu, admette enfin qu’il a négligé l’Essentiel, (l’Essence-Ciel, la phonétique a du bon !) l’Essence de la Vie, SEUL CELA COMPTE ! Quand l’humain ne sera plus dangereux, une science fantastique lui sera insufflée.

Bien que l’errance soit humaine et nécessaire, quand elle devient « irréfléchie » par le fait des secteurs et sectarismes cloisonnés, oblitérant l’esprit de synthèse et de conciliation du Savoir, elle devient destructrice au lieu d’être formatrice. Néanmoins, tous les « Signes » sont convertibles, trans-mutables ; l’homme se doit d’être un Alchimiste. Le Monde, le Ciel, l’Univers, l’homme lui-même, sont une vaste sémantique de signes à signifier. Toute « signification » n’est qu’un SIGNAL qui s’Ignifie par l’Esprit.

Tout fut conçu ainsi et tout est CLANDESTIN pour tenter l’humain à éclore de lui-même, à s’émanciper. Si les langues sont LE VERBE, les mots nous révèlent à nous-mêmes. « Clandestin » signifie : destin caché. Clan vient de kel, kol : cacher. Sous la forme kol, le latin donne color, couleur, parce que la couleur étant ce qui recouvre et dissimule la réalité d’une chose. Ce qui a donné cellule : petite chambre où est « celée », cachée la vie. « Clam », adverbe latin de clan, signifie : en secret, cachette et a formé clandestin. Seulement ni les linguistes ni les scientifiques à courtes vues, ne s’aventurent à poser la question de la destination ou du destin de ce qui se cache et pourquoi, malgré tant de « vision », l’innombrable essentiel se trouve dissimulé à l’homme !

Par l’apparence seulement des choses, tout est « révélé » à l’homme. Mais il ne voit que « l’initiale » des choses afin qu’il soit appelé à épeler plus loin, à prendre des « initiatives » et à devenir « initié » aux itinéraires subtils. Le mot révéler confirme bien cette subtilité, puisque l’homme croyant recevoir un « dévoilement » ne reçoit qu’un « re-voilement », le mot révéler exprimant littéralement, par la lumière du Verbe en toute langue : re-voiler. Ce qui est donc tout le contraire du sens commun ou académique mais qui est la clef de la Réalité qui s’offre toujours derrière un ou plusieurs voiles successifs. Tout, donc est à « épeler » et à é-peler, à enlever la pelure, la peau, la face des choses, leur masque. On n’a pas compris Jésus quand il disait : « Cherchez et vous trouverez »
Il est bien dommage que l’Eglise ait dissimulé la découverte en 1945 d’un évangile original de Saint Thomas écrit en copte et forcément non trafiqué. La citation précédente est ici plus explicite en 2-14 :

« Jésus dit : celui qui cherche ne doit pas cesser de chercher, jusqu’à ce qu’il trouve, et, quand il trouvera, il sera stupéfié, et, étant stupéfié, il sera émerveillé, et il règnera sur le Tout ».

Puis en 84-24 :

« Jésus a dit : les jours où vous voyez à qui vous ressemblez vous vous réjouissez. Mais lorsque vous verrez vos modèles qui au commencement étaient en vous, qui ne meurent ni ne se manifestent, qu’est-ce que vous supporterez (de stupéfaction) ».

L’Esprit est par TOUT, donc le Verbe, bien que mél-angé dans la « BABEL » des hommes (Babel en hébreu = Porte de Dieu) ; ainsi pour en revenir à notre clandestin, « clann » en irlandais signifie « descendant » ou enfant. Voilà donc que ce mot « clandestin », très approprié aux approches des OVNI (et combien d’autres mots dans la philologie du Monde), exprime que non seulement le destin de l’homme lui est caché pour qu’il le découvre et le fonde, mais qu’il est lui-même un enfant, un « descendant », c’est-à-dire un être descendu d’ailleurs, d’un lieu caché. La Genèse (VI : 1 à 4) décrit également les Célestes comme « Enfants de Dieu », descendus sur la Terre et que les Hébreux appelaient NEPHILIM : les « tombés du Ciel », littéralement : tombés des Nuées. Ce commando d’extra-terrestres a laissé depuis lors pas mal de légendes (« La race fabuleuse extra-terrestre » de Gérard de Sède, collection « J’ai lu ».)

L’homme refuse sa destinée fantastique et déforme sa logique prospective, préférant tourner en rond dans sa torpeur confortable et garder le prestige d’un mandarinat qu’il ne veut pas voir détrôné par des innovations étrangères à son dogme. Ecoutons le professeur Pierre P. Grassé de l’Académie des Sciences, biologiste et zoologiste :

« Vraiment, l’étude de l’homme n’inspire pas ceux qui s’y adonnent. Dans presque tous les travaux des sociologues, les idées préconçues vicient l’observation, orientent les enquêtes dans des voies fautives, induisent à des « artefacts » et posent de faux problèmes... Que cela plaise ou non, que cela soit en accord avec les systèmes philosophico-politiques, peu importe. Le fait est là, certain, patent : l’homme sans TRANSCENDANT est physiologiquement un déséquilibré et un anormal... Seul un savant borné peut soutenir que rien n’existe en dehors du concret qui lui est accessible, soit par les organes sensoriels, soit par des appareils de mesure qui les complètent et les prolongent. Mais les philosophes, hélas, rendent mépris pour mépris aux scientistes...La cécité de la Science (et notre société est de plus en plus fondée sur l’effort scientifique) à l’égard de l’homme irrationnel est la grande cause et la cause grandissante du malaise de l’homme moderne. »

Amis lecteurs, « réfléchissez », le phénomène OVNI s’adresse à l’HOMME IRRATIONNEL, celui qui n’existe pratiquement pas au XXème siècle, par éducation et par épidémie « rationaliste ». Mais cet irrationnel ne se définit pas par du délire, tel qu’on le voit de plus en plus à travers des fanatiques de diverses mystiques très...  commerciales et embrigadantes. L’irrationnel est la Science de l’Esprit à la portée de la raison humaine. Je vous conseille vivement de lire « L’Esprit cet inconnu » de notre plus éminent physicien Jean E. CHARON (Albin Michel), qui ne s’embarrasse pas de préjugés mais voit dans la matière, et le démontre, l’initiale spirituelle de toute chose dès la cellule et l’électron. Il tâche également de faire comprendre que notre espace-temps est doublé d’un endroit parallèle, selon les thèses de l’Université de Princeton, et qui, lui, est spirituel, anti-matière et source de l’intelligence.

Si le « mystérieux inconnu » qui nous a ensemencés et inséminés à notre origine planétaire nous garde et nous regarde, ne doit-il pas, en regard de nos imbéciles trafics dangereux, et de nos prétentieuses velléités, nous défaire de notre vanité et nous « humilier » à notre rang véritable de fœtus cosmiques ? (humain est de même racine que humus, humeur humble).

Alors tout ce que reçoit l’humain du phénomène OVNI expansé au « paranormal », est à la fois incohérent et VRAI. Ceci afin qu’il constate une fois pour toute qu’il ne SAIT RIEN, que c’est lui qui est incohérent, et qu’il ne comprendra jamais rien s’il prétend se baser exclusivement sur des apparences et sur son acquis matérialiste qui, en fait, n’est qu’un... « emballage » ! Car il doit virer vers l’irrationnel. Pourquoi ?

Avant qu’un poste récepteur de radio-télévision soit apte à montrer une matière cohérente reçue (image-parole), il fallut à l’émission tout coder de « signaux » électroniques. Le récepteur, ici l’homme comparativement, se doit d’être capable de décoder le message incohérent pour ses sens normaux, et le rendre assimilable et cohérent à la compréhension. C’est, par ailleurs, ce que fait le cerveau pour l’œil...

Non pas qu’une communication directe soit impossible des extra-terrestres avec nous, mais elle serait complètement stérile, improductive pour l’obligatoire formation de nos facultés fondamentales. Enseigner, c’est susciter. Sinon les esprits ne sont plus que des robots programmés, imbéciles, des « mémoires » et on n’en a jamais autant fabriqués ; sans être péjoratifs mais littéral, ce sont des « fonctionnaires » qui... fonctionnent... mécaniquement. Ne souhaitons pas une rencontre directe avec les extra-terrestres ; si elle a lieu, ce ne serait qu’en cas de force majeure et que la Terre serait en grand danger. La LIBRE prise de conscience de l’Humanité est SACREE, mais étroitement surveillée…

Si nous admettons, enfin, que la seule communication « for-matrice » entre les mondes Vivants est : l’Esprit, il va de soi qu’ON veut nous en former et nous en in-former par ce truchement comparable à l’ADN codé suscitant l’organisation vivante des cellules.

Le langage « imaginaire » est pour l’humain, le plus formateur, le plus adéquat à la réflexion et à l’exercice de l’esprit et si ce langage imagé se graphie, l’homme s’aperçoit que les mots décrivant l’irrationnel sont les moteurs mêmes d’une nouvelle imagination créative. Le Verbe et l’Image sont mâle et femelle se « croisant », fécondant l’homme. Le symbole est la seule façon d’établir d’abord des contacts, des communications, les liens avec les terriens, comme avec toute autre dimension de culture, de biologie et de philosophie, puisque différente de « Con-Science ». Ne l’avons-nous pas fait nous-mêmes sur nos engins spatiaux pour d’éventuelles rencontres ?!

Quand, par ailleurs, on voudra comprendre que l’ON nous joue, sous forme d’une rééducation-pensum, une énorme FARCE digne de nos vanités, de nos volontaires carences d’esprit, de nos stupidités meurtrières, de notre infatuation savante, nous saurons lire ces manifestations d’OVNI et leur code pédagogique à notre imagination intelligente. Nous comprendrons leur mépris, leur tristesse et leur écart de ce monde de fourmis folles qui veut conquérir l’Espace avant d’être « », qui se croient des hommes et qui ne sont pour l’immense majorité que des larves empoisonnées. Et pourtant, dans les Temps, il fut dit maintes fois : « Vous êtes des dieux » ! « L’Univers est une machine à fabriquer des Dieux » a dit Bergson ; regardons-nous tout de même un instant, sommes-nous seulement des hommes, à peine des « humains », mais qui a fait la différence ?....

Pourtant, nous sommes adultes, d’une intelligence réelle, mais détraquée. L’homme ne sachant plus Aimer, ni rien respecter, l’Heure sonne sa dernière leçon de salut par la découverte de sa destinée. Saura-t-il remédier à sa folie par raison, face aux Objets Volants Identifiés à son destin, réfléchissant enfin sur le seul intérêt de sa merveilleuse chance d’exister, de penser, d’espérer ?

Entretien avec l’Homme, André Bouguenec